Les Fleurs du Mâle 1922 La première édition des Fleurs du Mâle fut publiée par le Cercle des Sciences en 1922. Probablement, en partie en tout cas, à l'initiative de Paul Vanderborght qui en fut le président. Avant cela, il serait évidemment faux de croire que l'on ne chantait pas à l'ULB. Que du contraire, mais jusque là personne n'avait encore pensé à éditer un recueil qui permettrait à tous de suivre les paroles et de chanter en choeur. La première édition des FDM est donc née, elle ne contient presque que des chants récents à l'époque, issus des revues et de guindailles diverses. Les chants plus anciens étant généralement transmis par voie orale. Il faudra attendre 1935 pour que voit le jour la première éditions "complète" des Fleurs qui, elle, contiendra un répertoire plus fourni. La plupart des illustrations sont de Bizuth (alias Hubert Olyff, vénérable poil du CP) quelques unes sont de Lif (probablement poil du CdS mais dont j'ignore le vrai nom). Je vous livre ici ce fascicule dans son intégralité, me permettant par ci par là quelques commentaires sur certaines chansons. Bien sûr il est certainement possible d'en dire beaucoup plus sur chacun de ces textes et j'invite tout qui d'entre vous serait en possession de renseignements complémentaires de m'en faire part par mail. Je me ferais un plaisir de les ajouter à cette page. Le rire se meurt... déjà en 1922 c'était mieux avant! La Marche des Etudiants. Je profite de cette publication pour couper le pied à une vieille légende. Cette marche n'est pas comme on l'entend encore souvent dire le chant qui fut celui des étudiants avant que ne soit adopté le Semeur. Elle date de 1919 et fut écrite par Paul Vanderborght. Sa place dans les "Fleurs sacrées" dès 1922 nous fait penser qu'elle fut très vite adoptée comme second hymne des étudiants de l'ULB mais elle n'est pas à confondre avec "Nous sommes la jeunesse, espoir de la cité" de Wittmeur qui fut abandonné en 1890 comme le raconte George Garnir. A l'époque la première candidature en Sciences, Médecine et Pharmacie était commune. D'où cette chanson du Cercle des Sciences qui fait référence à ses facultés actuellement totalement distinctes. Le Chant des Wallons, ce chant calottin! Hé oui c'est à Louvain (Leuven) que cette chanson est née un peu avant la première guerre mondiale. La texte que l'on trouve ici est légèrement revu pour en supprimer les références théologiques. Mon ami Benoit Poncin, grand spécialiste du folklore Calottin m'a promis d'un jour en écrire un peu plus sur l'histoire de cette guindaille... Je soupçonne que P. Loteur soit un des pseudo de plume de Paul Vanderborght. Bidus, l'auteur de cette chanson est un étudiant Liègeois qui semble avoir eu comme Vanderboght un amour immodéré pour la chanson. Il en écrit plusieurs et fut aussi l'éditeur du premier chansonnier Liégeois. Des sourires et des non-dits me font penser qu'une version très légèrement remaniée de cette chanson se chante encore certains soirs près de l'ULB. Personellement je ne l'ai jamais entrendue... Une chanson tirée de la Revue des Sciences de 1921. "Les Bleus ont soif". Outre la référence à la St V on en trouve une seconde aux bals des Nébuleux. Un ordre étudiant qui vécu à partir de 1885 jusqu'à la première guerre mondiale. Le chant des Bleus, moi j'aime bien. Puis Bizuth nous montre en dessin comment un fumeur de pipe s'y prend pour dépuceler une penne. Il ne faut pas confondre les Macchabées dont on parle ici, sont bien évidemment ceux que l'on dissèque à la faculté de Médecine. Pour rappel, les origines du CP n'ont rien de folklorique. Au départ le but principal du Cercle est d'organiser des voyages et excusions qui permettent à l'étudiant de se confronter sur le terrain à son futur métier. Il est donc logique que le "premier" chant du CP fasse référence à ces voyages. Il semble que la "rue du Persil" soit en vieil argot la "rue du tapin". "Faire son persil" serait une vieille façon élégante de dire "faire le trottoir". Rien à voir donc avec la rue du Persil de Bruxelles...
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