Allons la mère Gaspar


Je ne parviens à retrouver l'origine de cette vieille chanson à boire dont ou retrouve des traces relativement anciennens à Liège et en France. Ce qui est certain c'est que c'est au Diable au Corps, un ancien café qui se trouvait au numéro 12 de la rue au Choux qu'elle fut popularisée chez les étudiants. 

On désigne un buveur, ci-dessous dénommé l'affoneur.
Allons la mère Gaspar,
Encore un verre (bis).
Allons la mère Gaspar,
Encore un verre il se fait tard.
Si l'paternel, s'il l'paternel revient,
On lui dira qu'son fils est toujours
Plein, plein, plein, plein, plein....
(on continue les "plein" jusqu'à ce que le verre de l'affoneur soit vide).

C'est, comme le renseigne cette publicité, le patronyme du tenancier de ce troquet qui lui vallut cette popularité.

Le père Gaspar, pour les étudiants, était le patron du Diable au Corps, la mère Gaspar probablement son épouse. Quand au fils dont parle la chanson, on peut supposer qu'il s'agit de Marcel Gaspar étudiant en Polytechnique au début des années 1920 à l'ULB.

Les Voici, père et fils caricaturés par Bizuth (Hubert Olyff) en 1923.

Cette chanson est devenue moins populaire à l'ULB, mais on la retrouve ailleurs. A l'UCL entre autre où elle se chante assez souvent sans que bien sûr personne (ou presque) ne sache d'où elle sort.
Plus étrangement, on la retrouve sur un disque de l'accordéoniste musette français André Verchuren (wikipedia) sous une version légèrement différente et certainement plus morale.

Allons la mère gaspard,
Encore un verre,
Il n'est pas tard...

Le Diable au corps sur une carte postale expédiée en 1903.

 

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